« Études de mouvements » semble inviter à l’exploration, et rappeler que le dessin du corps en est la réinvention. Mais peut-être que le dessin est en réalité la théorisation d’une pratique, l’esquisse de sa transmission. C’est ce que laisse supposer le texte édité en souvenir de Bartélémy Menn, dans le Journal des artistes du dimanche 20 février 1898, à Paris.
« Autour de [Bartélémy Menn] s’étaient réunis quelques jeunes gens, d’anciens élèves aussi. Il leur apportait chaque jour le résultat de ses méditations, leur faisait, à l’aide d’une table « d’investigation », vérifier l’exactitude de toute question résolue, leur en proposait de nouvelles.
Dans la jeunesse radieuse de ses soixante-dix-huit ans, il leur indiquait, en les exécutant devant eux, quels exercices corporels font le corps dur, leur prouvait qu’un effort physique régulièrement répété développe et rend résistante la volonté en même temps qu’il montre à l’enfant les limites de sa sphère d’action. »