Plusieurs textes trouvés dans les archives témoignent d’une forme d’incompatibilité entre la danse et la guerre. L’Extrait du protocole du conseil d’État, séance du 22 aout 1914 en est une.
Mais en matière de danse, on l’a compris, on ne s’épargne aucun paradoxe. D’abord, l’enseignement de la danse dans les classes n’est pas sans rappeler d’autres souvenirs. La régularité des tracés dans l’espace et la terminologie employée pour désigner les pièces dansées rappellent d’ailleurs l’armée, voire la guerre.
Puis, l’armée, dans certaines circonstances, peut tolérer la danse ; et cela d’autant plus si cette dernière permet de mener des recherches de fonds. C’est ce que démontre l’affiche Grande soirée suivie d’un bal au profit du fonds de secours du bataillon 13 sam. 15 oct. 1938. Danser deviendrait-il alors le moyen de mieux tuer?
Enfin, en temps de guerre, on interdit parfois la danse, mais d’autre fois, on l’autorise. Pourquoi, pourquoi pas ?